Méditation – Introduction
Patanjali dans les Yoga Sutra énumère les 8 membres du Yoga, des étapes ou des règles à suivre qui vont permettre d’arrêter les fluctuations du mental (les vrittis).
Les 4 premières étapes concernent les « membres extérieurs » . Il s’agit des Yama (étique) et Nyama (observance), des Asanas (les postures), et du Pranayama (la discipline du souffle).
Les 3 étapes suivantes s’intéressent aux « membres intérieurs ». Il s’agit alors de faire un travail d’intériorisation qui permettra d’atteindre l’état de Samadhi (contemplation profonde et union avec atman le dieu intérieur).
Chacune des étapes prépare à la suivante.
Le retrait des sens (intériorisation) : Pratyahara
Lors de cette phase, il convient d’interrompre le discours intérieur alimenté par les sensations et d’expérimenter l’ataraxie (la tranquillité de l’âme selon les épicuriens).
Il y a une libération de ses sens externes. On se déconnecte des sens qui apportent des informations de l’extérieur, pour se focaliser sur ce qui se passe à l’intérieur.
Se concentrer sur le souffle, sur le corps s’est déjà s’intérioriser.
La concentration (resserrer) : Dharana
Il ne s’agit pas d’un exercice mais d’une notion : entrée dans la perception du dedans de soi.
« Etablir la fixation du mental sur un seul point, c’est la concentration. »
Dans la pratique, il convient de se concentrer sur un seul objet mental : un centre énergétique du corps, une image…
C’est une faculté de créer puis de contenir des images.
L’important est de susciter un état de paix et de vacuité capable de rendre inopérant les stimuli et de demeurer étranger à leur sollicitation pour ne laisser briller que l’objet même de l’attention.
On fait quelque chose dans cette étape, on est acteur du processus en train de se faire.
La méditation : Dhyana
Dans cette étape, nous sommes dans un état de pleine conscience sans plus aucune concentration en un point fixe. Si l’esprit ne subit aucun effet parasite et si aucune intrusion sensorielle ne le trouble, il prend la forme de l’objet.
L’esprit est alors apaisé, dans le silence, sans presque plus de pensées.
Dhyana est le maintien sans interruption de l’état de concentration non forcé.
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